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Préambule

Lorsque que nous regardons les lames du tarot c'est nous-mêmes que nous voyons ici et maintenant, nous qui par l'intermédiaire du tarot ouvrons une brèche dans notre inconscient et plongeons dans le monde riche et ambivalent du symbole.

Le tarot est un instrument qui permet à l'inconscient de s'exprimer et de venir à notre pleine conscience. Le tarot est un miroir et chacun s'y découvre tel qu'il est.

On ne parle pas de "cartes" mais de "lames", ou, plus précisément encore, d'"Arcanes" ce qui veut dire secret, mystère. Traduction en anglais mystery.

Arcanes dits "majeurs" quand il s'agira des 22 premières lames, Arcanes dits "mineurs" quand il s'agira des autres cartes. Quatre séries de cartes numérotées de 1a 10, + quatre "Figures". Il y a donc : 22 + 56 = 78 cartes dans un jeu de tarots

 

 

Histoire du tarot

On trouve des le XIVe siècle, a Florence, les "Naibié, importés, dit-on de Chine par les Arabes, et qui seront interdits ; et au XVe siècle le Tarot des Visconti et autres Sforza.

Mais a l'origine de presque tous les Tarots d'Europe, il y a le Tarot de Marseille, qui n'a pas été copié sur un autre Tarot antérieur.

Si vous avez déjà regardé un jeu de Tarots, vous aurez peut-être noté que l'éditeur du jeu est Grimaud. Ce Tarot reproduit la version de Paul Marteau en 1930 : c'est là que les impératifs de l'imprimerie vont faire altérer les couleurs du tarot, lequel ne retrouvera ses véritables couleurs que dans l'édition de Philippe Camoin et sa véritable histoire - dans les travaux du même Camoin et d'Alexandre Jodorovsky.

D'après eux, l'exemple le plus représentatif de l'ancien Tarot de Marseille est celui de Nicolas Conver, en 1760. Dans ce Tarot, nos auteurs retrouvent les constructions géomètriques caractéristiques , et les techniques propres aux bâtisseurs romans (ceux qui ont construit les cathédrales) : une géomètrie sacrée , qui détermine la position des personnages et des objets, et qui fait intervenir le fameux nombre d'or (1,618) qu'on retrouve, lui, dans l'architecture de la pyramide de Cheops. Donc, contrairement a certaines légendes, c'est dans une tradition initiatique très ancienne mais Marseillaise (cf. certaines découvertes archéologiques : sphinx ailé que l'on retrouve dans la Roue de Fortune, Arcane X du Tarot de Marseille), qu'il faut chercher l'origine du Tarot de Marseille.

On a pourtant cru trouver l'origine du Tarot dans les travaux secrets d'un groupe de moines bénédictins dirigés par l'abbé Suger, agissant tout aussi secrètement dans le scriptorium de la basilique St Denis, au XIIème siècle.

Et on compte aussi, au nombre des ancètres de notre Tarot, celui, parisien, de Jean Noblet, a qui on attribue souvent la paternité du Tarot, et qui parait, lui, en 1650, et celui de Jean Nodal, en 1701.
Mais l'hypothèse de Camoin et-Jodorovsky semble quand même la plus crédible ! Le pasteur protestant et franc-maçon Court de Gibelin (XVIIIe siècle), si ses conjectures sur l'origine égyptienne (livres de Thot) du tarot nous paraissent aujourd'hui fantaisistes, allait cependant influencer un nommé Alliette, coiffeur, qui se fera appeler "Eteilla", et créera un jeu de tarots dont la lecture se réclame de l'astrologie, et de la Kabbale hébraïque.
Au XIXeme siècle, c'est Alphonse Louis Constant (auteur, sous le nom d'Eliphas Levi, du célèbrissime Dogme et Rituel de Haute Magie) qui, voudra voir dans les 22 Arcanes majeurs l'illustration de l'alphabet hébreu. Au début du XXe siècle, nous trouverons Gérard Encausse, qui produira, sous le nom de Papus, un "Tarot Egyptien".
Prolifèrent encore des Tarots celui de "de mademoiselle Lenormand" (XVIIIe siècle) au plus moderne "Tarot des Philosophes" - sans oublier tout un assortiment de jeux de cartes divinatoires. Leurs créateurs sont en général des occultistes, tels que Aleister Crowley, a la fin du XIXe siècle ou Arthur Edward Xaite, tous deux membres de la Golden Dawn. Tous ces jeux ont probablement la capacité de révèler ce qui est caché, du moins aux yeux de ceux qui sont familiers de leur usage. Mais n'ont rien à voir avec les Tarots de la Tradition !

 

etoile

 

 

chariot

 

baton

Les couleurs

les Batons - Feu - Elément viril actif - Le monde des affaires - La force de la nature

coupe

les Coupes - Eau- Le monde des sentiments (Saint Graal) et des émotions

épee

les Epées - Air - Les idées (la communication), l'énergie intellectuelle, les obstacles

déniers

les Deniers - Terre - L'argent et la matière en général

 

La symbolique des couleurs

Le chair renvoie toujours à ce qui est humain visage et corps ou à ce qui a été créé par l'homme (la tour de la maison dieu, le trône de l'empereur et de l'impératrice.

Le bleu est la couleur passive, lunaire féminine par excellence. C'est la couleur de la gestation et de la lente maturation des choses. Le bleu résume la vie spirituelle, l'inspiration et les vertus de l'imaginaire.

Le rouge est une couleur masculine, martienne puissante qui évoque la force, la vie le sang. Il représente l'action au service du spirituel.

Le jaune est la couleur du soleil, de la lumière du rayonnement et de la conscience de soi.
C'est le signe d'une chose arrivée à maturité. L'or polit par l'homme.
C'est la couleur du sol et représente la fertilité (le miel des abeilles)

Le vert est la couleur du printemps, du règne végétal, c'est la couleur d'espoir qui régénère et qui permet aux forces vitales de se manifester.

Le blanc représente la pureté, la grâce, l'espace divin et non matérialisé. Le blanc est la couleur du passage, de l'initiation, de celui qui va changer de condition.

Le noir est symbole de la terre de ce qui est enfouie en elle, de ce qui est riche et lourd de potentiel. C'est la couleur des grottes ou la lumière n'a pas encore pénétré où s'opère la régénération du monde où se pratiquent les rites initiatiques.
La racine du mot "alchimie" vient d'Egypte dont les habitants se nommaient peuple de Khem qui signifie Terre Noire

 

 

Les personnages, les dates, les mouvements

L'homme, la femme, les enfants, les animaux
La religion, l'état
Les métiers : L'artisan, le commercant, le chirurgien, le créatif, l'écrivain
Les éléments : L'eau, le soleil, la terre, l'air
Les lieux : l'école, l'entreprise, la ville, la campagne, une ile
Les saisons : été, automne, hiver, printemps
Les mouvements : la marche, ce qui roule, ce qui vole

 

papesse